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Alice Cooper (né Vincent Damon Furnier le 4 février 1948 à Detroit, Michigan - ) est un Chanteur, Auteur-compositeur et Musicien américain. Son nom de scène est aussi celui du groupe de Hard rock dont il est le leader. De par son attitude et son apparence, il est reconnu comme étant le principal père du Shock rock. Sa carrière est une véritable série de montagnes russes. Dans un premier temps avec le Alice Cooper Group (1964-1974) et par la suite en carrière solo (1975-...), le chanteur prolifique traversera différentes phases et différents styles dans sa carrière (Shock rock, expérimental, new wave, électro-rock, heavy metal, pop-rock, Grunge, metal industriel...)
Biographie
Vincent Furnier grandit à
Phoenix,
Arizona. Il y forme un groupe de
rock avec ses copains de classe rencontrés à la Cortez High school : Glen Buxton (
Guitare),
Michael Bruce (guitare rythmique), Dennis Dunaway (
basse) et Neal Smith (
batterie). Ces racines scolaires et adolescentes contribueront à la force et à la cohésion future du groupe. À l'époque, leur répertoire se compose principalement de chansons des
Rolling Stones et des
Beatles dont ils jouent le répertoire en playback. Le jeune groupe adoptera différents noms comme The Earwigs (les «
perce-oreille ») en
1964, puis The Spiders (« les araignées ») et The Nazz en
1965.
Dès 1968 ils réapparaissent à Los Angeles sous le nom d'Alice Cooper. Ils jouent dans les bars et boîtes de nuit avant d'être dénichés par Frank Zappa qui les engage sur son nouveau label, Straight.
Des groupes phares comme les Yardbirds, The Who, The Beatles et The Rolling Stones comptent parmi les principales inspirations musicales du Alice Cooper Group, qui développe un shock rock direct et énergique. Mais c'est surtout au niveau de la scène que ce groupe laisse son empreinte. En effet, l'image androgyne et choquante d'Alice Cooper, novatrice pour l'époque, influencera plusieurs groupes qui suivront comme Kiss, David Bowie, Lordi, Twisted Sister, W.A.S.P., Rob Zombie, King Diamond et Marilyn Manson, pour ne nommer que les plus connus.
The Alice Cooper Group
Leur réputation de groupe déjanté et malsain intéresse Frank Zappa, grâce à qui deux albums sortiront :
Pretties For You en 1969, et
Easy Action l'année suivante. Ces albums utilisent des références tordues aux Beatles, au rock psychédélique et à la freak music expérimentale. Malgré l'échec commercial de ces deux disques, Alice Cooper s'affirme comme un groupe scénique de premier plan. Au bout d'un an, le groupe, ruiné (ils en étaient alors réduits à vivre à cinq dans la même chambre d'un motel), décide de tenter sa chance à
Detroit, qui semble alors une ville plus accueillante que Los Angeles pour le rock.
C'est là qu'ils rencontrent leur futur producteur, Bob Ezrin, sous la direction duquel ils enregistrent leurs disques suivants : Love It To Death (1971), qui révèle alors leurs talents musicaux et capacités commerciales (I'm Eighteen est le premier tube du groupe) puis Killer, paru aussi en 1971 qui s'inscrit dans la même veine musicale. Il confirme leur importance grandissante, notamment grâce à de nouveaux succès, Under my Wheels et Desperado, hommage d'Alice Cooper à Jim Morisson, mort la même année. Killer est un album particulièrement sombre qui justifiait un Cooper plus théâtral et obscène sur scène.
Utilisant certains ingrédients du théâtre de l'absurde, Cooper affine son image de marque en découpant des poupées à la hache et en utilisant des accessoires étonnants. Chaise électrique, Guillotine, Potence et Boa constrictor surgissent de la scène. La mise en spectacle talentueuse d'une thématique morbide et violente fait émerger Alice Cooper de la scène rock, et le groupe devient une grande attraction aux États-Unis :
En 1972, l’album School's Out remporte un énorme succès. C'est la plus grosse vente de single du groupe pour les années 1970. Le disque vinyle est vendu emballé dans une culotte féminine en papier, coup de publicité garanti.
L'album Billion Dollar Babies, paru l'année suivante, marque l'apogée du Alice Cooper Group. Il comporte des compositions qui deviennent des classiques du groupe : Hello Hooray, Elected, No More Mr Nice Guy, etc. Il atteint la première position des ventes aux États-Unis et en Angleterre malgré certains titres choquants comme I love the dead (« j'aime les morts ») qui traite de Nécrophilie. mais les choses ne tardent pas à se gâter.
Éclipsés derrière un chanteur charismatique et exubérant, certains membres du groupe préfèrent abandonner l'aspect théâtral en spectacle. Cependant, Alice Cooper lui-même n'est pas d'accord, pensant qu'il doit au contraire aller plus loin dans la démesure. Le groupe sort un nouvel opus à la fin de l'année 1974, Muscle of love. Dès le début du projet, Bob Ezrin quitte le navire. Le guitariste Glen Buxton éprouve des problèmes de santé assez importants pour justifier un remplacement occasionnel. Sans obtenir un succès égal à son prédécesseur, l'album se classe dans le top ten américain mais les tensions internes grandissent. En 1974, à l'issue d’une longue tournée harassante, le groupe est mis en veilleuse. Warner, la maison de disque, en profite pour éditer un Greatest Hits aux juteuses retombées (n° 8 aux États-Unis). Le groupe original et légendaire se démembre en fin 1974, au sommet du succès.
Alice Cooper, en solo
Les années 1970, le succès
Alice Cooper entame une carrière solo en s'entourant de nouveaux musiciens (en particulier Dick Wagner et
Steve Hunter aux guitares, ex-musiciens de
Lou Reed). Il écrit l'album-concept "Welcome to my Nightmare" qui raconte l'histoire d'un jeune garçon (Steven) plongé dans un cauchemar dont il ne parvient pas à trouver l'issue. Le disque est produit par Bob Ezrin et paraît en 1975. Il s'impose avec des compositions aux mélodies à l'effet immédiat (comme "Only Women Bleed", "Department Of Youth" ou le cauchemardesque "Steven"). Même si la violence originelle du rock d'Alice Cooper fait place à toutes sortes d'expérimentations allant du cabaret ("Years Ago") au rock jazzy ("Some Folks"), l'ambiance est lugubre et malsaine. L'album est accompagné d'un film pour la télévision américaine et mettant en scène l'histoire.
Le disque remporte un succès foudroyant (n° 5 US) et persuade le chanteur de continuer en solitaire. Un film retraçant les concerts de la tournée "Welcome to my Nightmare" atteste des performances scéniques de Cooper toujours aussi théâtral et délirant. Notons la participation de l'acteur Vincent Price. Apparaissent sur scène un cyclope géant, un écran gigantesque, des monstres et une troupe de danseurs (dans laquelle s'illustre sa future femme Sheril).
Après ce sommet artistique, sa carrière va pourtant lentement décliner, tant à cause de ses problèmes d'alcool que des changements de mode. Le disco envahit les ondes radiophoniques et les jeunes se tournent davantage, soit vers les groupes punks, soit vers la seconde vague de heavy metal britannique (Def Leppard, Motorhead...). Alice, de son coté, ne caractérise plus le provocateur suprême tel qu'il était entre 1969 et 1975, la compétition est grande. Alors que les ventes de ses albums décroissent peu à peu, il maintient sa popularité grâce à des ballades de moins en moins inspirées mais qui lui vaudront cependant certains de ses plus gros hits ("You and me", "I never cry", "How do you gonna see me now"). Les textes de cette dernière sont tirés d'une véritable lettre d'Alice à sa femme pendant un internement pour alcoolisme.
Cooper se montre à la télévision, notamment au Muppets Show, et s'éloigne progressivement de son image "anti-establishment". Au niveau musical, la dégringolade progressive commence avec "Alice Cooper goes to Hell" (1976) et qui se présente comme une suite au précédent opus avec la même recherche de diversité mais d'un niveau un peu inférieur. Cette fois, Cooper se retrouve au purgatoire, jugé pour ses méfaits et c'est maintenant à lui de s'évader de son cauchemar. Il trouve tout de même le temps de revenir hanter les nuits de Steven avec ses appels de détresse. Les spectacles seront annulés pour des problèmes d'asthme. Si le disque rencontre encore un succès estimable, le suivant, "Lace and Whiskey" (1977), traduit déjà une certaine baisse de popularité. Celui-ci aborde les thèmes de l'alcoolisme et des films policiers en noir et blanc.
À la fin des années 70, le groupe Kiss optient un succès phénoménal avec un live. Notre Alice tentera la même stratégie avec "The Alice Cooper Show". Mais il ne tardera pas à être interné pour subir une première cure de désintoxication. Cette expérience traumatisante devient le sujet central de son nouvel essai, "From The Inside"(1978). Assez inégal, il surprend par certaines sonorités disco mais réserve encore quelques bonnes surprises et autres frissons d'effroi ("Inmates we 're all crazy", "Nurse rosetta", "Serious"). Les textes sont inspirées par de réelles personnes rencontrées pendant son internement. L'album est coécrit par Bernie Taupin, parolier d'Elton John. La pochette représente le visage de Cooper à nouveau maquillé (il avait abandonné sa marque sur le précédent) devant les portes d'un asile, des aliénés apparaissant derrière ses yeux. Selon plusieurs fans, "From The Inside" est le dernier album du Alice de la grande époque. La même année, Alice reprendra la pièce "Because" des Beatles, accompagné des Bee Gees. Le résultat est étonnant.
Les années 1980 et l'incertitude
"Flush The Fashions" (1980) voit le chanteur s'essayer aux sonorités électroniques et new wave. L'accueil est timide même si l'album présente quelques pistes intéressantes comme "Clones" qui sera plus tard reprise par les Smashing Pumpkins. Cooper présente un nouveau look qui dissimule mal son piètre état physique.
En 1981, Alice replonge dans l'alcool à plein temps. L'album "Special Forces"(1981) est une tentative de renaissance en un nouveau personnage: Alice "drag-queen militaire". L'album se permet une intrusion sur les ondes radios avec "Who Do You Think We Are". "Alice In Paris 1982" est un vidéo (difficile à se procurer) qui représente bien l'image de cet époque.
L'album "Zipper Catches Skin" suivra en 1982, sans succès et sans tournée pour appuyer cette tentative plus rock que les deux albums précédents.
Suite à ces trois albums, Alice semble à bout de souffle... mais il lui reste un album à livrer à "Warner Bros" dans son contrat. Dans ce nouvel effort, il reçoit l'aide de deux anciens collègues, le producteur Bob Ezrin et le guitariste Dick Wagner. Il en résulte "DADA" (1983) dont l'illustration de l'album est empruntée à Salvador Dali. Très expérimental et personnel, il se révèle un désastre commercial monumental. L'album ne bénéficie d'aucune publicité ni spectacle. Cependant, "DADA" représente un concept-album culte pour les fan les plus ouverts. L'histoire présente un portrait lugubre d'une famille dysfonctionnelle où un homme tourmenté cache un frère cannibale. La qualité d'écriture musicale et textuelle est remarquable, mais la sonorité électro-expérimentale fait fuir les inconditionnels du rock. Malgré tout, "DADA" est un album sérieux et psychologique.
Sombrant de plus en plus dans un alcoolisme frénétique, Alice frôlera la mort à quelques reprises. La rumeur veut que, dans un état pitoyable, il projette un "Welcome To My Nightmare" n°2 en collaboration avec Dick Wagner et Joe Perry qui, démissionnaire d'Aerosmith n'est pas au mieux lui non plus. Le projet ne verra jamais le jour. En 1984, il accepte enfin de tourner le dos à son alcoolisme pour sauver sa vie et son mariage avec Sheril Goddard, danseuse et chorégraphe, épousée en 1976 et dont il a trois enfants.
En 1986, Cooper est en pleine forme, sobre et fin prêt pour son grand retour. Mais les choses ne seront plus jamais comme avant. Entouré de compositeurs extérieurs, le chanteur garde désormais un oeil sur les modes et troque sa tenue de provocateur contre un univers de film d'horreur série B. Cible avouée : le public jeune. "Constrictor" (1986) présente un hard rock sans grande imagination malgré l'excellent (et musclé) guitariste Kane Roberts. Le titre "He s'Back" se fait remarquer dans la B.O du film "Vendredi 13". L'année suivante paraît "Raise Your Fist And Yell" qui cette fois va piocher dans un heavy metal plus virulent mais là encore pas bien original. Alice apparaît dans le film Prince Of Darkness de John Carpenter et signe le titre éponyme de la B.O. En spectacle, c'est le retour d'un Alice plus sanguinolent et plus "gore" que jamais. Malgré les manques de succès des deux albums, les salles de spectacles sont combles de jeunes et de moins jeunes qui veulent voir la légende sur scène.
L'aspect théatral est revenu, provocateur et caractérisant de vieilles pièces comme "Dead Babies" (1971), ce qui scandalise l'association de la droite américaine PMRC. Avec d'autres grands du rock/métal comme Ozzy Osbourne et Dee Snider, Alice Cooper est pointé du doigt concernant la violence et le suicide chez les jeunes. Certaines villes interdiront même ses spectacles. Alice se défendra de cette accusation dans "Freedom" (1987) et plus tardivement dans "Hey Stoopid" (1991).
En 1989, Alice participe à la bande sonore du film Shocker de Wes Craven, auquel participent également Desmond Child, Paul Stanley (Kiss), Tommy Lee (Mötley Crüe), Iggy Pop, Megadeth, Dangerous Toys, etc. Alice y commet un duo d'un style assez "Rap" avec l'acteur qui joue le vilain du flim (Horace Pinker) sur le morceau "Shockdance". À noter que ce film comprend une excellente version de "No More Mr. Nice Guy" par Megadeth. Vers la même année, "I Got A Line On You" se trouve dans le film Iron Eagle II.
Le renouveau des années 1990
Toujours en 1989, on retrouve Cooper avec aux commandes le plus grand faiseur de succès de l'époque, Desmond Child. Pour son nouvel album, il invite les sommets du rock :
Aerosmith et
Bon Jovi. Bingo :
Trash est un succès et permet à Cooper de retrouver son ancien statut. "Only My Heart Talkin" et surtout "Poison" sont des hits radiophoniques. Il récidive en 1991 avec
Hey Stoopid où le chanteur s'offre tout simplement les services de
Slash,
Joe Satriani,
Steve Vai et
Mick Mars aux guitares ainsi que
Nikki Sixx à la basse et
Ozzy Osbourne pour les choeurs. Il apparaît ensuite en invité vedette du film
Wayne's World dans lequel il interprète "Feed My Frankentein".
Le hard rock et le heavy metal tendent à s'épuiser en ce début d'années 90, notamment avec l'essor du grunge. Kurt Cobain révolutionne la musique et l'apparence sur scène, contrastant avec le cuir, les chorégraphies et les feux d'artifices des années 80. Cooper tente de s'adapter en collaborant avec Chris Cornell de Soundgarden. En 1994, il revient avec The Last Temptation, un de ses meilleurs albums, excellent mais sous-estimé. Renouant avec ses concepts et ses personnages, il ressuscite Steven qui va rencontrer un inconnu qui se prétend le forain d'un théâtre abandonné. Celui-ci lui présente les sombres réalités de la société américaine. Le forain est en fait une incarnation maléfique de la tentation et il tentera de troubler Steven. Le disque est accompagné d'une B.D signée Neil Gaiman (Sandman) éditée par Dark Horse Comics. Le succès n'est pourtant plus au rendez-vous comme il était à l'époque de Trash. Pourtant, certains titres méritent une attention particulière comme la sulfureuse "Lost in America", l'émouvante "It's me" et la troublante "Cleansed by fire". La participation de Chris Cornell est remarquable dans "Unholy War" et "Stolen Prayer". Par la suite, Cooper doit se contenter d'un succès limité mais qui s'accompagne paradoxalement du statut de véritable légende vivante.
Entre 1995 et 1999, c'est le vide quasi-total, à l'exception de quelques spectacles dénudés de théâtre (une tournée avec Scorpions), une compilation (Classicks, 1995), un live (A Fistful Of Alice, 1997) et un somptueux coffret de 4 disques (Life And Crimes, 1999). Classicks se conclut avec une excellente reprise de "Fire" de Jimi Hendrix. L'année du coffret, Alice reprend la route d'une tournée qui, selon l'image du Cooper et le setlist, serait étrangement la tournée de l'album The Last Temptation. Pendant cette période, Alice fait la connaissance de Rob Zombie, avec lequel il fera une pièce ("Hands Of Death"), qui paraît sur la trame sonore des X-Files. Cette collaboration influencera musicalement ses deux prochains projets d'une manière radicale. En parlant de cette rencontre, Rob Zombie se compare à Luc Skywalker rencontrant Dark Vador...
En 2000, à l'époque où le metal industriel est bien enraciné par Marilyn Manson, Nine Inch Nails et Rob Zombie, Alice commet l'album Brutal Planet qui se veut un regard noir sur le futur humain. La musique est simple, répétitive, très lourde et jonchée de sonoritées électroniques. Les textes sont probablement les plus sombres et les plus pessimistes de sa carrières. Nul autre que Bob Ezrin est de retour (au coté de Bob Marlette) pour produire cet album controversé par les fans. Certains titres de l'album s'inspirent de l'actualité, par exemple, "Wicked Young Man" fait référence aux adolescents qui provoquent des tueries dans les écoles, "Pick Up The Bones" raconte l'histoire d'un personnage qui collectionne les ossements de sa familles et ses amis. Ce dernier titre, l'un des meilleurs de l'album, peut rappeler le jeune Alice de la grande époque. Aussi, la pièce "Gimme" remportera un certain succès. Sur cette planète brutale, il y a une ville : "Dragontown", qui est l'album qui suit en 2001. Les guitares sont aussi lourdes que sur l'album précédent mais cette recette est moins homogène et nous pouvons y retrouver différents styles assez déroutants. Alice prévoyait faire une trilogie et intituler le troisième album Spirit Rebellious, mais l'avenir sera différent. Il sera alors proposé que The Last Temptation était la première partie de cette trilogie.
En 2003 paraît un album bien attendu par les fans : The Eyes Of Alice Cooper. L'album était annoncé comme un retour au son rock-garage qui pouvait rappeler des albums comme Love It To Death (1971). Pourquoi Cooper a-t-il quitté sa lancée métal-indus ? Le nouveau climat musical laissait émerger davantage le style Rock Garage, une vague surtout amenée par des groupes comme The White Stripes. Et notre Alice, opportuniste, allait bien en profiter pour surfer sur cette vague. Le résultat est bien convaincant. L'album contient bien un titre nommé "Spirit rebellious" mais aussi d'autres bijoux bien solides dont "What Do You Want From Me" et "Between High School & Old School". Son dernier album est Dirty Diamond (2005), probablement l'album le plus diversifié de sa carrière. Vraisemblablement, Alice se fait plaisir en se permettant d'aborder ses anciens styles musicaux, des références à ses groupes d'inspirations et des expérimentations. Quelques titres, comme "Woman Of Mass Distraction" pourraient prolonger l'album précédent alors que le titre "Perfect" peut rappeler "Be My Lover" (1971). "Sunset Babies" est une référence très claire aux Rolling Stones. La sonorité de l'excellente pièce titre rappelle étrangement le groupe "Queens Of The Stone Age". Les titres 'Steal That Car', 'Your Own Worst Enemy' et 'Perfect' sont très entrainants et pleins d'humour. Aussi, il est étrange d'entendre Alice chanter à la manière Johnny Cash sur "The Saga Of Jesse Jane". Question de diversifier le tout, Alice termine l'album avec une collaboration plutôt "rap-métal" avec Xzibit ("Stand").
En 2008, Tobias Sammet demande à Eric Singer s'il lui serait possible - étant batteur du groupe - d'obtenir la collaboration d'Alice sur le nouveau volet de l'opéra métal : Avantasia. Ce dernier accepte et enregistre le titre "The Toy Master" aux côtés de toute la troupe Avantasia : The Scarecrow.
Anecdotes
En 1977, trois ex-musiciens de Cooper (Bruce, Smith et Dunaway) forment un groupe du nom de
Billion Dollar Babies. Les deux premiers disques ressortirent chez
Warner Bros sous le nom
Schooldays - The Early Recordings.
Alice Cooper est à l'origine de la réfection du Panneau Hollywood en 1978, très fortement dégradé et voué à disparaître. Il a financé lui-même le dernier O.
Au sujet de son alcoolisme, il déclare : "Je suis mort 3 ou 4 fois sur la route... mais personne ne m'a informé de cela."
Alice joue également le père adoptif de Freddy Krueger dans le film La Fin de Freddy.
En 1991 Alice Cooper a participé à l'enregistrement de la chanson "The Garden" destinée a paraître sur l'album Use Your Illusion I du groupe de Hard rock Guns N' Roses.
Parmi les admirateurs de Cooper, figurait Salvador Dali qui lui a dédié en 1973 un Hologramme "premier cylindre. Portrait du cerveau de Alice Cooper". Le chanteur qui a étudié le peintre durant ses études à Phoenix (Arizona) utilisera le tableau Marché d' esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire pour son album Dada.
À propos de Marilyn Manson, Cooper a déclaré « Un chanteur maquillé avec un nom de femme. Ca me rappelle quelqu'un ... ».
Dans une entrevue accordée à Golf Digest en décembre 2006, Cooper raconte qu'au début des années 80, il pouvait ingurgiter une grande quatité d'alcool par jour et trouver le temps de jouer au Golf parfois complètement saoul. Après avoir vu la mort de tout près, il entreprend de s'adonner sobrement au golf à raison de 36 trous par jour durant un an. Une décision qui changera sa vie à jamais puisqu'il n'a jamais repris un verre d'alcool depuis. Le golfeur de 58 ans, qui présente aujourd'hui un index de 5.3, avoue également avoir trouvé dans le golf, une Drogue enivrante. « Le Golf est le crack du sport! À partir du jour où j'ai commencé à jouer sérieusement, je suis devenu accro et le golf à sauvé ma vie », affirme-t-il.
Il faut aussi ajouter qu'à travers sa passion pour le golf, il a indirectement (re)trouvé la foi. Contrairement à ce qui est couramment répandu, Alice Cooper n'a pas pratiqué d'Occultisme, et même dans un album comme Lace & Whiskey, on pourra trouver une chanson très touchante intitulée "My God". Il est à présent pleinement engagé dans une grande église protestante américaine et a aussi fondé la "Solid Rock Foundation", association qui vient en aide à des jeunes défavorisés. Son retour à la foi a une influence sur son écriture surtout dans "The Last Temptation", "Brutal Planet" et "Dragontown".
Alice cooper a joué dans la série délirante: That '70s Show! Il joue son propre rôle dans l'épisode "sexy donna" de la saison3. Il joue à donjons et dragons avec des présentateurs radios en fumant du...
Diversité musicale
Il serait très réducteur de classer Alice Cooper dans la catégorie Hard Rock tant sa carrière, en particulier dans les années 70, est marquée par l'éclectisme. Un petit regard sur les divers styles abordés par le sieur Cooper pourrait aisément lui rendre justice.
Doux ou dur ? Alice est aussi connu pour les hurlements de "School s' Out" que pour son intrusion dans un registre Crooner avec un " I Never Cry" que Sinatra lui-même a fortement apprécié.
Rock mais lequel ? Hard rock des années 70 ("Elected") ou rock des années 50 (" Be My Lover", "Under My Wheels") ? Punk ("School's Out") ou jazzy façon Doors ( "Welcome To My Nightmare", "I'm The Coolest") ? Blues avec "I m' Eighteen" ou western avec "Desperado" ? Et que dire d'un "Generation Landslide" ? Pop ("No More Mr Nice Guy") ? Alice s'est également frottée avec des genres apparemment plus éloignés comme le Funk : l'intro de "Wish You Were Here" a un furieux air de famille avec celle de "Shaft". Musique noire également avec le Gospel (" Teenage Lament '74", "Give The Kid A Break").
Il faut également compter avec les divers styles apparus le long de sa carrière comme le Disco, abordé notamment sur "From The Inside" ou la New wave au début des années 80, mais aussi avec son goût prononcé pour le théâtre et le cabaret. Dans un registre musical plus dur, les albums "Constrictor" et Raise your fist and yell" peuvent se classer davantage dans le Heavy Metal alors que "Brutal Planet" et "Dragontown" donnent dans le Metal Industriel.
Note
Il est à noter que le « Kill The Chicken » est une légende farfelue. Lors d'un concert au
Rock Festival de
Toronto en 1969, un groupe de fans éméchés lance un poulet vivant sur scène. Alice s'en saisit, et, pensant que la foule allait le laisser voler au dessus d'elle le relance. La foule s'en empare et le déchiquète littéralement. L'évènement fera le tour de la presse à sensation américaine grandissante et sera très vite répertorié comme le « Kill The Chicken ».
Discographie
Filmographie
Lien externe